Crises, spéculations, guerres… A bas le capitalisme !

Les images qui parviennent d’Ukraine montrent les horreurs de la guerre que subissent les populations. 

Les dirigeants occidentaux utilisent l’émotion légitime qu’elles provoquent pour tenter de souder toute la société derrière eux, en se faisant passer pour des défenseurs de la paix.

Quels hypocrites ! Les abominations qu’endure la population d’Ukraine sont les mêmes que celles imposées aux populations par les guerres impérialistes depuis des dizaines d’années : Congo, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Algérie… 

La guerre en Ukraine est l’aboutissement du bras de fer qui oppose depuis des décennies l’OTAN à la Russie de Poutine. Poutine a décidé de l’invasion sanglante de l’Ukraine, mais les dirigeants du monde impérialiste portent une responsabilité écrasante.  

Aujourd’hui, si les gouvernements occidentaux envoient des armes à la résistance ukrainienne, c’est avant tout pour réaliser leurs objectifs impérialistes, avec le sang des Ukrainiens : affaiblir la Russie pour renforcer la domination des trusts occidentaux en Europe de l’Est comme ils le font dans le monde entier. 

Mais les Ukrainiens ne sont pas à l’abri d’être sacrifiés plus tard, si cela s’avère avantageux pour leurs parrains occidentaux. C’est le sort qu’ont subi entre autres les Kurdes de Syrie, livrés à l’armée turque après avoir contribué à reconquérir Mossoul pour le compte de la coalition occidentale.

Quelle qu’en soit l’issue, cette guerre a été décidée contre l’intérêt des populations russe et ukrainienne. Elle a creusé un fossé de sang entre ces peuples frères qui partagent un long passé commun et d’innombrables liens familiaux, culturels et autres. Zelenski et Poutine s’en emparent pour répandre le nationalisme sur lequel repose leur pouvoir. Comme tous les exploiteurs, ils divisent les travailleurs pour imposer leur domination.

Ici aussi les médias et les gouvernements tentent de répandre le nationalisme. Ils glorifient la résistance ukrainienne pour faire croire que c’est normal de mourir pour son pays, alors qu’on meurt pour les intérêts des capitalistes. Ils utilisent les atrocités de l’invasion russe pour tenter de faire accepter une future guerre contre la Russie, voire contre la Chine.

L’augmentation des budgets militaires de tous les pays occidentaux montre qu’ils préparent de telles guerres, au plus grand profit des capitalistes de l’armement. Ce sera le prétexte d’imposer à toute la population, et aux travailleurs en premier lieu, des sacrifices supplémentaires.

Déjà, contrairement à ce que les gouvernements affirment, ce ne sont pas les oligarques russes, mais les travailleurs de Russie et d’Europe qui paient le prix des sanctions. Pour des centaines de milliers de travailleurs en Russie, elles signifient licenciements et chômage. Pour beaucoup d’autres, elles se traduisent par des pénuries et des difficultés supplémentaires dans la vie quotidienne.

En Europe de l’Ouest les sanctions se traduisent par une aggravation de la désorganisation de l’économie. Et au bout du compte, c’est aux travailleurs que la note est présentée. Dans des secteurs comme l’automobile, les pénuries et le manque de pièces sont répercutés sur les travailleurs par plus de chômage. Et quand, après avoir interdit l’importation de charbon russe, ce sera le tour du gaz et du pétrole, ce sera encore aux travailleurs qu’ils voudront le faire payer.

Maintenant déjà les capitalistes qui spéculent font exploser les prix de l’énergie. Certains travailleurs n’ont même plus les moyens de faire le plein pour venir au travail, tous s’inquiètent de voir les factures grimper alors que les salaires sont bloqués.

Et les spéculateurs ne se limitent pas au pétrole et au gaz, ils parient aussi sur la hausse des prix des denrées alimentaires. Au mois de mars, la hausse des prix de la nourriture a été la plus rapide de la décennie ! Dans les pays pauvres, les pénuries vont provoquer des famines !

Si les militaires tuent par les armes, les spéculateurs tuent par la famine ! Ils l’avaient déjà fait en 2009 et 2010 quand ils avaient provoqué dans des dizaines de pays pauvres des émeutes de la faim.

La guerre, les sanctions et la spéculation ne font qu’aggraver la crise du capitalisme et exacerbent la concurrence entre les puissances impérialistes. Il est impossible de prédire comment va évoluer la situation. Ce qui est sûr c’est que toutes se réarment et qu’on se rapproche de nouvelles guerres.

Il y a cent ans, toute une génération a connu la boucherie de la Première Guerre mondiale. Ce qui a commencé à y mettre fin, c’est la révolution des ouvriers en Russie en 1917. Aujourd’hui encore, face aux menaces de guerre, la seule perspective d’avenir pour l’humanité est le renversement du capitalisme par les travailleurs !