Quand la solidarité humaine devient un crime

Dans la nuit du 28 au 29 juin, la capitaine du bateau humanitaire Sea Watch 3, Carola Racketa, a été arrêtée et incarcérée en Italie après avoir bravé l’interdiction du gouvernement italien d’entrer dans les eaux territoriales italiennes. Depuis le 12 juin en effet, le navire de l’ONG tourne au large de Lampedusa, avec à son bord 42 migrants recueillis sur un canot pneumatique parti de Libye.

Après Pia Kemp, c’est la deuxième capitaine humanitaire inculpée en Italie. Salvini joue des muscles et multiplie les attaques contre les migrants et leurs soutiens, soi-disant au nom des intérêts et de la sécurité de la population italienne. Et ce ne sont pas les déclarations pseudo-humanitaires des dirigeants de l’Union européenne qui peuvent le gêner. En réalité, il y asurtout le silence assourdissant de nombreux pays membres, qui abandonnent aux pays du sud de l’Europe le soin de gérer l’arrivée des migrants. Il n’est que trop facile pour Salvini de souligner cette hypocrisie.

Il y a trois morts par jour en méditerranée dans un monde dont les Bourses dégorgent de milliards. N’en déplaise à Salvini et ses complices européens, tout le monde n’est pas prêt à accepter ce massacre ! La pétition pour Pia Kemp a déjà recueilli 300 000 signatures.