Il n’y a rien à négocier

Même pas une semaine après la manifestation du 16 mai pour les pensions, les syndicats de la fonction publique ont conclu un préaccord avec le ministre des pensions, Daniel Bacquelaine, sur les critères de pénibilité applicables aux travailleurs du public qui permettront – théoriquement – à certaines catégories de travailleurs de partir à la pension plus tôt.

Cela ne concerne que la fonction publique pour l’instant et rien n’est encore bien concret. Et tout peut très bien être bloqué par le patronat qui souhaite des critères plus durs pour le secteur privé où les négociations ne font que (re-) commencer.

Mais surtout, Bacquelaine commence à rêver de pouvoir encore faire passer sa pension à points avant les élections de 2019. Car c’était ça la base sur laquelle les directions syndicales ont accepté de négocier: nous ne voulons pas entendre parler de la pension à points… sans avoir fixé des critères de pénibilité.

Mais avec des montants de pension tellement rabotés qu’ils ne permettront pas de vivre, on risque fort de devoir accepter des jobs précaires bien au-delà des 67 ans!

Ce n’est pas par les négociations, c’est par les luttes qu’on pourra stopper les attaques du gouvernement ! Et si les directions syndicales préfèrent rester assises pour se laisser embobiner par le patronat et son gouvernement, il faudra les organiser sans elles !