L’union ou la misère

D’un coté, les patrons du privé, comme ceux du public, recourent massivement aux travailleurs détachés, un mécanisme qui permet aux employeurs de ne payer que les lois sociales dues dans le pays d’origine du travailleur. Dans le seul secteur du bâtiment en 2013, 175 000 travailleurs détachés issus de l’Europe de l’Est ou du Sud auraient enrichi de cette façon les patrons petits et grands.

De l’autre coté, des dizaines de milliers de chômeurs recherchent en vain du travail et attendent le couperet des sanctions décidées par le gouvernement pour « les encourager à rechercher un emploi… ».

Cette situation est odieuse, révoltante, mais elle a été voulue et organisée par les exploiteurs des travailleurs qui font leur beurre en les mettant en concurrence. Seule l’union des travailleurs, quel que soit leur pays d’origine, pourra arracher aux capitalistes des salaires décents et prendre sur les profits pour imposer le partage du travail et mettre fin au chômage.