Congo : la peste au 21ème siècle

Plus de 500 cas de peste ont été recensés dans la région de l’Ituri au Nord Est de la République démocratique du Congo, faisant plus de 30 morts d’après ce qu’indiquent les autorités sanitaires de la RDC. Dans cette région, la peste resurgit régulièrement et l’OMS avait alerté d’une recrudescence de cas depuis juin 2020.

La peste est une maladie principalement véhiculée par le rat, et transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. Au Moyen-Âge, cette maladie avait causé la mort d’un tiers à la moitié de la population européenne lors de grandes épidémies. Depuis 1894, on connaît le bacille qui en est responsable et au cours du 20ème siècle, l’utilisation des antibiotiques et le renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la mortalité due à cette maladie qui a disparu en Europe et en Océanie mais qui sévit toujours dans les régions pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Elle fait partie des maladies actuellement ré-émergentes dans le monde principalement dans les régions privées de tout à l’égout, de ramassage des ordures et d’infrastructures de santé suffisantes. Cette maladie fait ainsi toujours des morts alors qu’elle peut être traitée par des antibiotiques efficaces à condition qu’ils soient pris à temps. C’est donc bien le capitalisme qui est responsable, refusant de fournir les moyens de se soigner aux populations pauvres car ça ne rapporte pas suffisamment aux trusts pharmaceutiques.

Dans l’Est du Congo, pourtant une des régions les plus riches du monde en minerais, le manque d’hôpital et l’absence de couverture santé pour la majorité de la population empêchent l’accès aux soins, comme c’est le cas pour les autres épidémies qui y sévissent comme Ebola, le choléra et la rougeole. Et les conflits armés, causés par la volonté des impérialistes de s’approprier les richesses de la région, aggravent encore la situation, en entraînant des déplacements de population qui sont propices à la prolifération des rats dans les villages abandonnés et qui favorisent les épidémies dans les camps de réfugiés.

La peste est un des nombreux résidus empoisonnés du capitalisme qui vient démontrer une fois de plus que pour assurer la santé publique, tout comme l’avenir de l’humanité, il faut se débarrasser de ce système pourri qui place le profit avant les besoins humains.