Maisons de repos, le capitalisme en action

Depuis cet été, les maisons de repos sont en restructuration : certaines ferment, plusieurs licencient.
Après avoir fait travailler le personnel avec très peu ou pas du tout de protections ni aide pour affronter la vague du Covid qui a décimé les homes, les dirigeants font payer aux travailleurs la crise qui en résulte. Suite au décès de 5 000 résidents, il y a des milliers de lits non occupés. Pour s’adapter au marché, ils réduisent l’offre. Les grands groupes privés ferment des établissements pour transférer les résidents dans d’autres centres et licencier le personnel.
Les licenciements pleuvent pour le moindre prétexte : oubli d’une signature ou d’un pointage, une absence de trop… même dans les homes publics du CPAS. Ce ne sont pourtant pas des entreprises en difficulté. Le groupe Korian qui vient de fermer un établissement à Bruxelles réalise un chiffre d’affaire de 3,6 milliards € et emploie 56 000 personnes dans le monde. Cela n’empêche pas l’Etat Belge de les aider. Ainsi l’INAMI continue de rembourser les homes y compris pour les résidents morts du Covid ! L’Etat verse 250€ de prime par lit et octroie des exonérations fiscales.
Mais que fait-il pour les travailleurs qui ont risqué leurs vies et qui perdent leur boulot aujourd’hui ?! Rien ! C’en est fini des « héros de la première ligne » et des applaudissements. Car en période de crise économique, l’Etat est là pour les actionnaires uniquement.
Qu’on soit travailleur dans les soins de santé, le transport aérien ou l’automobile, les patrons agissent de la même manière : Ils empochent les aides et ils licencient. A nous de défendre nos intérêts communs face à ces vautours.