Les travailleurs doivent se protéger eux-mêmes

Arrêter la production sans perte de salaire !

Les cafés sont fermés, les mariages annulés, et les enfants à la maison… mais produire des voitures, c’est apparemment indispensable. Car ce matin à 6h, les travailleurs d’Audi par exemple étaient censés être à leurs postes. C’est-à-dire bien souvent à moins d’un mètre les uns des autres, à toucher les mêmes machines et les mêmes pièces à plusieurs, les uns après les autres…

Entendant qu’il y a eu des cas à l’usine, ils ont refusé de travailler et ont réclamé des masques, des gants et du gel hydroalcoolisé ! Et beaucoup pensent à juste titre que, si on ferme les écoles, les usines devraient être fermées aussi.

Il serait normal de mettre toutes les productions non indispensables à l’arrêt tout en payant les salaires ! Avec un bénéfice net de 14 milliards d’euros, le groupe VW dont Audi fait partie, en a les moyens. Ils viennent d’ailleurs de décider une distribution de dividendes à leurs actionnaires en hausse de 35% ! 

Les vrais égoïstes

Les médias ont ressassé les images des rués sur les étagères des supermarchés. Voilà les conséquences de la panique. Mais les vrais égoïstes et irresponsables, ce sont ces capitalistes qui prennent les risques pour les ouvriers, pas pour eux-mêmes. Leur seule urgence, c’est de continuer à amasser le maximum de profit, même quand l’humanité est en difficulté.

Débrayages dans plusieurs entreprises d’automobile

En Italie, depuis quelques jours, des travailleurs se sont mis en grève chez Fiat. En effet, c’est le lock-down… sauf pour aller travailler et produire du profit ! La santé des profits passe visiblement avant la santé des travailleurs !

Confrontés à la même situation, des travailleurs débrayent en France chez PSA, Renault et d’autres entreprises. Du coup, Michelin a déjà annoncé la fermeture de ses usines en Italie, Espagne et France pour une semaine, d’autres vont sans doute suivre. PSA a finalement annoncé fermer aussi ses usines.

Il a fallu des débrayages et des grèves pour que ces patrons reculent. On peut déjà dire que d’autres mobilisations et grèves seront nécessaires pour nous protéger contre la maladie la plus dangereuse : le capitalvirus !