Face à la rapacité des capitalistes, saisir toutes les occasions pour que s’exprime la colère du monde du travail

La FGTB appelle à une manifestation nationale ce mardi 28 janvier. Participons le plus nombreux possible !

Le syndicat dénonce le déficit de la sécurité sociale et réclame une « sécurité sociale renforcée et justement financée ». La sécurité sociale manquait en effet de 1,9 milliards d’euros l’année passée, un déficit qui, selon certaines estimations, atteindrait 4 milliards en 2021 et 6,3milliards en 2024.

Ce déficit ne tombe pas du ciel. Depuis les années 80, tous les gouvernements qui se sont succédé, ont baissé les cotisations que les patrons sont censés verser à la sécurité sociale. Il fallait baisser les « charges sociales », comme disent les patrons qui aiment présenter les travailleurs qui créent toutes leurs richesses comme une « charge ». Cela permettrait d’embaucher disaient-ils.

Aujourd’hui, toutes ces mesures cumulées représentent un manque à gagner annuel de 13 milliards d’euros pour la sécurité sociale. Il est partiellement « compensé » par un reversement de la TVA. La sécurité sociale est donc financée de A à Z par les travailleurs eux-mêmes. Mais le pillage de la sécurité sociale n’a pas pour autant « incité » les patrons à embaucher plus. Ce sont leurs profits qui s’en sont trouvés gonflés. Ce qui était le but dès le départ.

Aujourd’hui, la sécurité sociale ressemble de plus en plus à une peau de chagrin. Déjà, les jeunes ont de moins en moins droit au chômage ; les femmes, souvent à temps partiel et avec le statut de cohabitante, peuvent très vite se retrouver sans rien. L’accès aux soins de santé est de plus en plus « à deux vitesses ». Et ne parlons pas des pensions !

Or, avec la crise, la détermination du patronat à baisser les salaires, et donc aussi les cotisations pour la sécurité sociale, est plus grande que jamais. L’appétit du capital financier pour l’argent public et les caisses des travailleurs aussi. A tel point que la sécurité sociale telle qu’elle est risque même de disparaître. Les déclarations répétées de la VOKA, l’organisation patronale flamande, qui poussent à la régionalisation de la sécurité sociale, vont dans ce sens. Mais on peut la démanteler aussi sans régionalisation.

La réforme des retraites de Macron augure ce qui nous attend. Dans le système à points, la valeur du point sera fixée en fonction de la conjoncture, au moment de prendre sa retraite. Cela veut dire qu’il n’y aura plus aucune garantie pour les pensions. Macron, tout comme le gouvernement belge qui n’a pas encore eu le temps de l’appliquer, ont copié ce système en Allemagne où il a été introduit dans les années 2000. Dans ce pays riche, misère a explosé pour les pensionnés. laplus de 4 millions de pensionnés, ont moins que 933 euros de retraite après au moins 35 années de carrière !

En France, la réforme des retraites a suscité la longue lutte de ces derniers mois, et qui continue d’ailleurs toujours, avec des manifestations vendredi 24/01, qui étaient encore importantes dans tout le pays. Elle réjouit au contraire les sociétés financières telles que Black Rock qui gère à elle seule 7 000 milliards de dollars (deux fois le PIB de l’Allemagne). Cette société, comme ses semblables plus petites, pousse à faire cotiser le maximum de salariés à des assurances privées dans le but d’enrichir leurs actionnaires. BlackRock ne se cache même pas de dicter ses souhaits aux gouvernements. Il va jusqu’à publier sur sa page Internet ses recommandations pour « réussir la réforme de l’épargne-pension en France ».

Alors, c’est sûr, ce n’est pas avec une seule journée de grèves et de manifestations qu’on fera reculer ce front capitaliste. Et le nouvel impôt proposé par les dirigeants de la FGTB ne résoudra pas le problème non plus. Les capitalistes ne le payeront pas plus que les impôts déjà existants. Face à la rapacité capitaliste sans limite, il faut comprendre que ce sera eux ou nous. Il faut se préparer à défendre notre peau !

Le premier pas pour le faire, c’est oser revendiquer. Alors, saisissons l’occasion pour le faire : Il faut embaucher ! Il faut que tout le monde ait un salaire correct et ne soit pas dans la misère, une fois vieux ou malade ! De l’argent, il y en a. Les Bourses, les milliardaires, en regorgent ! Ça suffit de se faire voler pour enrichir une poignée de riches !