Contre la dictature du grand capital, la perspective communiste révolutionnaire

Ça y est, les machines à promesses électorales sont lancées. Les partis ont défini les discours avec lesquels ils espèrent gagner le plus de voix, les partenaires de coalition d’hier (et de demain) ont recommencé à se lancer des noms d’oiseaux.

Beaucoup d’électeurs des classes populaires sont dégoûtés du spectacle, et à juste titre. Les gouvernements diminuent nos pensions, nos salaires, organisent la chasse aux malades et la chasse aux chômeurs, imposent des économies dans les services publics et en livrent les parties rentables aux entreprises privées pour qu’elles puissent se gaver de profits…Et les députés et ministres qui décident de ces mesures sont bien payés et en plus, se servent bien souvent au passage.

Partout, les partis « traditionnels » sont discrédités. En Angleterre, ils accusaient l’Europe et les migrants de tous les maux, ce qui a mené au succès des partisans du Brexit. En Grèce, c’est la victoire de Syriza, en Italie, l’ascension de la Ligue et du mouvement 5 Etoiles qui fustigeaient les politiciens corrompus. On voit aujourd’hui l’impasse que constituent ces mirages électoraux et nationalistes pour les travailleurs.

En Angleterre, la situation des classes populaires n’a cessé de s’aggraver par le chômage et la hausse des prix. Et si les grandes entreprises et le gouvernement justifiaient hier leurs attaques par le « dictat de l’Europe », plusieurs grandes entreprises ont annoncé aujourd’hui des fermetures au cas où l’Angleterre sortirait de l’UE. Brexit ou pas, les banquiers et grands actionnaires font payer leurs crises et les inepties de leurs politiciens aux travailleurs. Déjà, le gouvernement britannique a promis des milliards aux banques pour qu’elles ne perdent rien avec le Brexit. C’est une nouvelle facture qui sera présentée à la population.

En Grèce, Syriza au pouvoir s’est transformé en huissier des grandes banques et continue la politique d’austérité qui appauvrit dramatiquement la population.

En Italie, le mouvement 5 étoiles « M5S » est entré dans une coalition avec la Ligue, le parti d’extrême droite de Salvini. Le « revenu minimum » promis s’est vite réduit à peau de chagrin. Par contre, Le M5S a servi de marche-pied aux idées xénophobes et racistes de Salvini qui n’a d’autre but que d’organiser la guerre entre les pauvres pour permettre aux Agnelli, Benetton et autres grandes familles capitalistes italiennes de continuer à se gaver alors même que l’économie entre en récession.

Les élections ne changeront pas notre vie car elles ne peuvent pas remettre en question le pouvoir des capitalistes. Les gouvernements n’ont aucun contrôle sur les décisions des grandes banques et entreprises protégées par le secret des affaires. Pourtant ces décisions sont souvent déterminantes pour la vie des travailleurs et de la population.

La crise capitaliste est en train de s’aggraver. Les guerres commerciales s’intensifient. Les actionnaires des grandes entreprises et des banques sont bien déterminés à faire payer les travailleurs pour sauvegarder leurs profits. Ils le feront dans les entreprises par des licenciements et l’intensification. Les Etats nationaux, l’Union européenne, les gouvernements régionaux, voire communaux, tous vont intensifier les pressions sur les travailleurs. Les travailleurs produisent toutes les richesses, mais leur part diminue alors que les profits augmentent.

L’enjeu pour les travailleurs c’est de se donner les moyens de défendre leur peau. Mais le simple fait de vouloir un CDI et un salaire correct se heurte au pouvoir patronal et du grand capital et nécessite des luttes importantes et renouvelées de génération en génération. C’est pour ça que les travailleurs conscients doivent se donner la perspective du renversement du capitalisme. Ce n’est que sous le contrôle collectif des travailleurs que les moyens extraordinaires dont dispose l’humanité aujourd’hui, pourront enfin servir à tous. C’est le seul moyen pour résoudre les grands problèmes qui menacent aujourd’hui l’humanité : la misère et les inégalités criantes, les crises à répétition, les guerres, la destruction de la nature… 

Notre avenir ne se décide pas dans les urnes, mais par les luttes. Ce sont les travailleurs qui font tourner les entreprises et toute la société. Sans eux, les capitalistes ne sont rien. L’avenir de l’humanité est dans les mains des travailleurs et il sera communiste !