Grève le 13 février : saisissons l’occasion pour faire entendre nos exigences!

L’organisation patronale, la FEB, vient de publier son « mémorandum » qui contient les exigences que le patronat veut voir réalisées par le prochain gouvernement après les élections.

Dans son programme : suppression de l’indexation des salaires ; suppression des barèmes garantissant une augmentation des salaires avec l’âge ; faciliter les licenciements, sous prétexte de faciliter les embauches ; et pour ceux qui perdent leur emploi : limitation des allocations de chômage dans le temps ! Avec ça toujours plus de flexibilité : allongement de la semaine de travail en fonction des carnets de commande, plus d’heures supplémentaires qui ne sont pas payées comme telles…

Et bien sûr aussi de nouveaux cadeaux fiscaux pour les entreprises et leurs actionnaires, par contre une taxe kilométrique payée par les travailleurs bien obligés de prendre leur voiture pour aller au travail !

Ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle déclaration de guerre aux travailleurs !

10 ans après la crise bancaire de 2008, le niveau de vie de la classe ouvrière a baissé de façon dramatique. Des centaines de milliers de jeunes sont réduits à la précarité, entre chômage et exploitation, avec des salaires qui ne permettent pas de vivre.

Pendant ce temps, à l’autre pôle de la société, les richesses s’accumulent ! Le nombre de millionnaires est en augmentation, les grandes fortunes explosent, tout comme les ventes des articles de luxe. Et pas seulement en Belgique, c’est une tendance générale du capitalisme : selon Oxfam, 26 personnes possèdent aujourd’hui autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

Mais les actionnaires en demandent toujours plus, toujours plus de profits ! Quitte à détruire la sécurité sociale, là où elle existe, détruire les conditions d’existence des êtres humains et même détruire les équilibres de la planète.

Pour éviter la catastrophe, nous ne pouvons pas compter sur les élections. Quel que soit le résultat des urnes, quelles que soient les promesses faites aux électeurs populaires, c’est le programme de la FEB qui sera appliqué par les gouvernements. Car c’est le grand patronat, qui n’est élu par personne, qui détient la réalité du pouvoir. La classe capitaliste a le pouvoir parce qu’elle a la propriété des entreprises et des banques. Elle peut menacer de délocaliser les entreprises, de fermer le crédit bancaire, de priver des travailleurs de leur salaire… Et que fait-elle avec le fruit de notre travail ? Elle le gaspille dans les produits de luxe, dans la spéculation et, pire encore, dans la guerre. C’est là le fonctionnement « normal » de ce système complètement fou, un fonctionnement devant lequel s’inclinent tous les gouvernements.

Les capitalistes ont la propriété, mais ils ont besoin de notre travail ! C’est notre travail qui produit les richesses qu’ils s’accaparent ! C’est pour cela que les travailleurs n’ont aucune raison de se résigner à subir l’exploitation, les bas salaires et les licenciements ! Les capitalistes mènent la lutte des classes, les travailleurs ne doivent pas craindre d’y répondre par la leur ! Il en va de notre survie ! Face à leurs exigences, il faut qu’on fasse entendre les nôtres !

Il faut augmenter les salaires, pensions et allocations en prenant sur les profits. L’indexation des salaires ne doit pas seulement être maintenue. Pour qu’elle suive réellement les prix, elle doit être mise sous le contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes !

Il faut un travail et un salaire correct pour tous ! Au lieu que les uns se crèvent au travail tandis que les autres croupissent au chômage, il faut répartir le travail entre tous, en prenant sur les profits pour payer les salaires !

Les directions syndicales ont appelé à la grève pour le 13 février. Il faut y participer le plus massivement possible ! Certes, un jour de grève ne sera pas suffisant pour faire reculer le patronat et le gouvernement. Et personne ne peut avoir d’illusions quant à la détermination des dirigeants syndicaux à défendre réellement les intérêts des travailleurs.

Mais ça sera l’occasion d’affirmer haut et fort qu’on n’a pas l’intention de se laisser crever pour continuer d’enrichir une poignée de parasites capitalistes ! Il ne faut pas laisser le terrain à la résignation. Ce serait donner raison à tous ceux qui nous prêchent du matin au soir que nous n’avons pas d’autre choix que de subir… Si, nous avons le choix ! Celui de nous préparer à en finir avec cette société capitaliste. L’humanité a besoin des travailleurs qui font tout fonctionner, mais elle a tout à gagner à se passer des capitalistes dont la seule fonction aujourd’hui est de piller et de gaspiller les fruits du travail !