NMLK Clabecq : une attaque brutale contre les travailleurs !

Depuis jeudi 31 janvier, les travailleurs de NMLK Clabecq ont arrêté le travail pour protester contre le plan de restructuration. En effet, la direction avait commencé à révéler certains aspects de ce plan qui accompagne la suppression de 290 emplois sur 576. Pour faire tourner la production 84 heures par semaine en seulement 2 shifts, la direction veut imposer des postes de 12 heures d’affilées.

Non seulement les salariés devraient faire de longues journées dans une production sidérurgique astreignante et dangereuse, mais ils devraient être « polyvalents », ce qui veut dire en langage patronal, exécuter plusieurs types de tâches, de la production aux « activités standard » de maintenance.

La direction veut aussi faire travailler plus pour gagner moins, car le plan prévoit non seulement le gel des salaires, mais aussi la non indexation des salaires pour 3 années consécutives !

Travailler plus, pour des salaires baissés, afin de permettre à la direction de mettre 290 travailleurs à la porte ? C’est ce que les responsables de la Sogepa, le fond financier de la Région wallonne, actionnaire à 49 % de NMLK Europe, ont accepté d’imposer aux travailleurs. Mais c’est aussi ce qu’ont accepté les responsables des 3 organisations syndicales, en signant un accord avec la direction le 30 janvier.

La direction justifie ce plan au nom des 50 millions € de pertes annuelles du site de Clabecq. Mais la presse, pourtant habituée à relayer le point de vue patronal, a révélé comment les bénéfices du groupe NMLK avaient été tirés vers le haut (1,4 milliards d’euros en 2017) par la hausse du prix des brames, mais des brames vendues par d’autres unités de NMLK et non par le site de Clabecq ! Les capitalistes peuvent ainsi faire réaliser la production dans une entreprise et délocaliser les profits dans une autre, utiliser l’argent public, supprimer des emplois, augmenter l’exploitation avec l’accord des directions syndicales, et bien sûr, la complicité du gouvernement wallon.

Face à ces attaques et ces méthodes écœurantes, les travailleurs devront apprendre à se défendre en ne comptant que sur leurs propres forces… et celles de tous les exploités qui ont les mêmes intérêts !